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Coup d’État de 2021 en Birmanie
La Conseillère d’État Aung San Suu Kyi, victime du Coup d’État, et son auteur Min Aung Hlaing, chef des forces armées
Informations générales :
Belligérants
Le coup d’État de 2021 en Birmanie est une opération militaire menée le 1er février 2021 par l’armée birmane. Après des jours de rumeurs, Aung San Suu Kyi et le président Win Myint sont arrêtés par l’armée, qui proclame alors l’état d’urgence, nomme l’un des siens président par intérim et confie les pleins pouvoirs à son commandant en chef Min Aung Hlaing.
Le coup d’État est suivi de manifestations de grande ampleur.
Les élections législatives birmanes de 2020 sont remportées comme les précédentes par la Ligue nationale pour la démocratie (LND), dirigée par Aung San Suu Kyi. La victoire de la ligue est encore plus marquée qu’auparavant, tandis que le Parti de l’union, de la solidarité et du développement (PUSD) — contrôlé par l’armée — ne remporte que quelques dizaines de sièges.
Le 26 janvier 2021, le général Min Aung Hlaing, le chef des forces armées, conteste les résultats du scrutin et appelle à une vérification des listes électorales, sans quoi l’armée interviendrait pour résoudre la crise politique. La commission électorale dément ces accusations[1]. Le 30 janvier, l’armée dément vouloir perpétrer un coup d’État[2].
La victoire renouvelée de la LND est alors jugée susceptible de conduire à un affaiblissement à court terme du rôle de l’armée dans la politique birmane. La fonction de chef des forces armées est en effet soumise à une limite d’âge fixée à 65 ans, limite que Min Aung Hlaing doit atteindre dès juillet 2021[3]. Or, la constitution donne au président de la république birmane le pouvoir de décider seul de la nomination de son remplaçant. Le président étant élu par le parlement, le président en exercice, Win Myint, ainsi que son éventuel remplaçant après l’élection présidentielle prévue pour fin février sont choisis par la Ligue. Début 2021, cette dernière est ainsi proche d’être en capacité d’orienter l’armée vers une réforme du système constitutionnel en vigueur.
Déroulement
Min Aung HlaingLe 1er février, Aung San Suu Kyi et le président Win Myint sont arrêtés par l’armée[6]. Le vice-président Myint Swe, membre du PUSD, devient président par intérim et transfère, comme l’autorise la constitution[7],[8],[9],[10],[11] les pleins pouvoirs au chef de l’armée, Min Aung Hlaing, qui proclame l’état d’urgence pour un an et dissout le parlement[12].
L’armée s’empare de l’hôtel de ville de Rangoun — la plus grande ville du pays — en déployant cinq camions militaires et des soldats. Elle déploie également des camions aux alentours des ambassades américaine et australienne[13].
Dans une déclaration effectuée sur la chaîne de télévision de l’armée (NAME), les militaires justifient ce coup d’État par la nécessité de préserver la « stabilité » de l’État. Ils accusent également la commission électorale de ne pas avoir remédié à d’« énormes irrégularités » qui auraient eu lieu, selon eux, lors des dernières élections. L’armée indique dans un communiqué mettre en place une « véritable démocratie multipartite » et affirme que le pouvoir sera transféré après « la tenue d’élections générales libres et équitables »[14].
Les télécommunications dans le pays sont fortement impactées : les lignes téléphoniques fixes sont coupées[13] ; la télévision publique a cessé de diffuser en évoquant des « problèmes techniques » et l’accès à Internet restera perturbé jusqu’au 2 février en soirée[15]. Les militaires demanderont aux FAI birmans de couper l’accès à internet et aux services 4G le 5 février, coupure qui sera effective du 6 au 8. Le même jour, l’armée demande de bloquer Instagram et Twitter (Une demande pour bloquer Facebook avait été faite la veille)[15].
Nationale
Aung San Suu Kyi réagit dans une lettre diffusée sur les réseaux sociaux par son parti et « exhorte la population […] à réagir et à manifester de tout cœur contre le putsch mené par l’armée »[12].
Un communiqué de l’association des banques du pays annonce que celles-ci sont « temporairement fermées » à compter du 1er février[17].
Depuis le 21 février, le Myanmar Times annonce sur son site suspendre ses activités et publications pour 3 mois.
Le 16 février, Min Ko Naing, leader du soulèvement populaire de 1988, appelle à ne pas céder face à l’armée[18].
publique
Organisations internationales
Nations unies : Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, condamne « fermement » l’arrestation des dirigeants birmans et la prise de pouvoir par l’armée, considérant que « ces développements portent un coup dur aux réformes démocratiques en Birmanie »[19],[12].
Le lendemain du coup d’État, une réunion d’urgence du conseil de sécurité des Nations unies est convoquée[20]. La Chine utilise alors son véto pour bloquer une proposition de résolution condamnant le coup d’État[21].
Le 4 février, le conseil de sécurité adopte une déclaration exprimant une « profonde préoccupation » face à l’état d’urgence instauré et demandant « la libération de tous les détenus »[22],[23].
Le 22 février 2021, à la suite des nombreuses manifestations dans le pays, le secrétaire général des Nations unies appelle l’armée birmane à « arrêter immédiatement la répression »[24].
Le 26 février 2021, l’ambassadeur de Birmanie à l’ONU Kyaw Moe Tun rompt avec la junte, et réclame lors d’un discours à l’ONU la fin immédiate du coup d’État militaire en Birmanie. L’ambassadeur achève avec émotion son discours en birman avec trois doigts levés (en), symbole de la protestation dans son pays[25].
Amérique du Nord
États-Unis : Les États-Unis, par l’intermédiaire de la porte-parole de la Maison-Blanche Jen Psaki « s’opposent à toute tentative de modification des résultats des récentes élections ou d’entrave à une transition démocratique en Birmanie »[12]. Le secrétaire d’État Antony Blinken appelle l’armée « à libérer tous les responsables du gouvernement ainsi que les dirigeants de la société civile et à respecter la volonté du peuple de Birmanie tel qu’exprimé lors des élections démocratiques ».
Le 4 février, le président des États-Unis Joe Biden a déclaré : « Ceci ne peut être mis en doute : dans une démocratie, la force ne peut être utilisée contre la volonté du peuple »[26].
Asie Modifier

Bangladesh : Le ministère des Affaires étrangères du Bangladesh — voisin de la Birmanie — espère que « le processus démocratique et les dispositions constitutionnelles seront maintenus en Birmanie ».
Japon : Le gouvernement japonais demande « la libération des parties prenantes, y compris la conseillère d’État Aung San Suu Kyi » et exhorte l’armée à « rétablir rapidement le système politique démocratique »[27].
Chine : La Chine appelle les parties prenantes au conflit à « régler leurs différends dans le cadre de la constitution et des lois afin de maintenir la stabilité politique et sociale ». Ses médias ne parlant pas d’un coup d’État mais d’« un important remaniement ministériel ». Un « remplacement des ministres civils par des militaires ». Le Global Times parle d’un « ajustement de la structure déséquilibrée du pouvoir. »[28] La Chine fait pression en octobre 2021 pour faire exclure la junte birmane du sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) et y inviter des opposants politiques[29].
Singapour : Le ministère des Affaires extérieures indien et le ministère des Affaires étrangères de Singapour expriment leur inquiétude devant la reprise en main militaire du pouvoir en Birmanie[12].
Russie : Le porte-parole du président russe Dmitri Peskov indique que son pays suit attentivement l’évolution de la situation, ajoutant qu’il « est trop tôt pour en donner une évaluation ».
Turquie : Le gouvernement turc « condamne fermement la prise de pouvoir par l’armée birmane » et appelle à « la libération immédiate des dirigeants élus, des responsables politiques et des civils arrêtés ».
Europe Modifier
Union européenne : Le président du Conseil européen Charles Michel « condamne fermement le coup d’État en Birmanie et appelle les militaires à libérer tous ceux qui ont été illégalement détenus »[8]. Le Modèle:Ate-, à la suite des nombreuses manifestations, l’Union européenne se dit « prête à adopter » des sanctions contre l’armée birmane si une « désescalade » de la crise politique actuelle n’est pas entamée, notamment à travers « la fin immédiate de l’état d’urgence », la restauration d’un gouvernement civil et la libération des prisonniers[24].
Allemagne : Le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas considère que « les actions militaires compromettent les progrès réalisés jusqu’à présent vers un changement démocratique » et appelle à la libération des membres du gouvernement et du parlement arrêtés.
Belgique : La ministre des Affaires étrangères belge Sophie Wilmès annonce que « La Belgique est très inquiète de la situation au Myanmar. Nous condamnons fermement un coup d’État qui vise à saper la démocratie ainsi que les arrestations des élus comme Madame Aung San Suu Kyi. Nous considérerons les suites à donner à ces actions avec nos partenaires européens »[30].
France : Le ministre des Affaires étrangères français Jean-Yves Le Drian demande la libération immédiate et sans condition d’Aung San Suu Kyi et des dirigeants birmans arrêtés. Il estime que « cette arrestation […] constitue[nt] une inacceptable remise en cause du processus démocratique engagé depuis une dizaine d’années » et appelle « au strict respect des résultats des élections du 8 novembre ».
Royaume-Uni : Le Premier ministre du Royaume-Uni Boris Johnson « condamne le coup d’État en Birmanie et l’emprisonnement illégal de civils » et demande la libération des dirigeants arrêtés et le respect du vote de la population.
Océanie Modifier
Australie : La ministre des Affaires étrangères australienne Marise Payne appelle l’armée « à respecter l’État de droit, à résoudre [ses] différends par des mécanismes légaux et à libérer immédiatement tous les dirigeants (politiques) issus de la société civile et les autres personnes détenues illégalement ».
Réactions commerciales Modifier
Suzuki, le principal constructeur automobile dans le pays, a cessé la production[31]. Amata Corporation (en) a arrêté un projet de zone industrielle de 1 milliard USD[31],[32]. Kirin[33] et POSCO[34] ont aussi abandonné leur joint-ventures. Au contraire le groupe français Total annonce qu’il maintient son activité habituelle, notamment l’exploitation du controversé champ gazier de Yadana, qui rapporte habituellement à la junte 4 millions USD d’impôts par mois sans compter les profits résultant de l’exportation du gaz[35], avant d’annoncer son retrait en 2022.[36]
Suites Modifier
Manifestations Modifier
Des milliers de manifestants, ici à Rangoun, le 9 février 2021.
Un mouvement de désobéissance civile se met en place à partir du 6 février : plusieurs centaines de milliers de manifestants défilent dans les grandes villes birmanes pour rejeter le coup d’État. Les principaux rassemblements ont lieu à Rangoun, la capitale économique, et à Mandalay, la seconde ville du pays. Des appels à la grève sont lancés sur les réseaux sociaux[37].
Le 8 février, après trois jours de manifestations, des perturbations sont constatées sur plusieurs grandes lignes du réseau ferroviaire ainsi que des « débrayages » par les employés du secteur de la production d’électricité. L’armée déclare la loi martiale dans plusieurs parties du territoire, interdit les rassemblements de plus de 5 personnes et met en place un couvre-feu de 20 h à 4 h[38]. Le même jour, Min Aung Hlaing s’exprime sur la chaîne de télévision de l’armée : il s’engage à « la tenue d’élections libres et justes », à la fin de l’état d’urgence mis en place pour un an et promet un régime militaire « différent »[38].
Manifestants dénonçant le coup d’État et réclamant la libération d’Aung San Suu Kyi.
Les forces de l’ordre répondent aux mouvements par l’usage de canons à eau et de balles en caoutchouc. À Naypyidaw, la police du Myanmar tire sur les manifestants, avec des balles réelles, selon le laboratoire des preuves de crise d’Amnesty International (ce que souhaite démentir l’armée birmane)[39],[40]. Facebook annonce prévoir de limiter la propagation des messages publiés par les porte-paroles de l’armée birmane[41].
Le 9 février, une jeune manifestante de 20 ans, Mya Thwate Thwate Khaing, est atteinte en pleine tête par l’une de ces balles et devient un symbole de lutte contre le pouvoir militaire dans le pays et sur les réseaux sociaux[39]. Elle meurt le 19 février, après 10 jours de soins intensifs, devenant la première victime du coup d’État[42].
Trois autres manifestants sont tués le week-end du 20 février à Mandalay et à Rangoun, lors d’affrontements avec la police[43],[44]. Des dizaines de milliers de manifestants se mobilisent le dimanche 21 février[44], et la junte militaire met en garde les manifestants de poursuivre leur mobilisation au péril de leur vie, menaçant de recourir à la force létale pour mettre un terme à « l’anarchie »[44]. Le même jour, Facebook supprime la page principale de l’armée birmane, estimant qu’elle « enfreint les règles du réseau social relatives aux incitations à la violence »


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La Corée du Nord a tiré deux nouveaux missiles balistiques malgré les sanctions américaines, selon la Corée du Sud
Washington a décidé mercredi d’imposer de nouvelles sanctions financières contre cinq ressortissants nord-coréens. De son côté, Pyongyang a promis vendredi de ne jamais renoncer à son « droit à l’autodéfense
Les annonces américaines n’ont pas empêché Pyongyang de procéder à son troisième essai d’armement en deux semaines. La Corée du Nord a tiré deux nouveaux missiles balistiques vendredi 14 janvier, selon l’armée sud-coréenne.
En dépit de sanctions internationales contre ses programmes d’armement interdits, Pyongyang a déjà tiré deux missiles, présentés comme hypersoniques, depuis le début de l’année. Un premier le 5 janvier et un second, supervisé en personne par le dirigeant Kim Jong-un, le 11 janvier. En réponse, Washington a décidé mercredi d’imposer de nouvelles sanctions financières envers cinq ressortissants nord-coréens. De son côté, Pyongyang a promis vendredi de ne jamais renoncer à son « droit à l’autodéfense ».
Les projectiles de vendredi matin, des missiles balistiques de courte portée, ont été lancés en direction de l’est de la péninsule coréenne, ont précisé les chefs d’état-major interarmées de la Corée du Sud. Les lancements ont eu lieu à 14 h 41 et 14 h 52 (6 h 41 et 6 h 52, heure de Paris) et les missiles ont parcouru une distance de 432 kilomètres à une altitude de 36 kilomètres.
Le Conseil de sécurité sud-coréen a « vivement regretté » ce test qui, a-t-il déploré, « ne contribue pas à la stabilité dans la péninsule coréenne en ce moment critique ».
A Tokyo, le ministre de la défense japonais, Nobuo Kishi, a fait savoir que les projectiles étaient tombés hors de la zone économique exclusive du Japon. Ces essais répétés prouvent que Pyongyang « cherche à améliorer ses technologies de lancement », a-t-il déclaré.
Pyongyang accuse Washington d’envenimer la situation
A la suite des sanctions annoncées par Washington et qui « visent le recours persistant par la Corée du Nord à des représentants à l’étranger pour se procurer illégalement des biens pour la fabrication d’armes », Pyongyang a accusé les Etats-Unis d’envenimer « de manière intentionnelle » la situation.
Si « les Etats-Unis adoptent une telle attitude de confrontation, la RPDC [République populaire démocratique de Corée] sera obligée de réagir de manière plus forte et plus certaine », a déclaré le porte-parole du ministère des affaires étrangères nord-coréen, selon l’agence de presse officielle KCNA. La Corée du Nord a le « droit légitime » de développer de nouvelles armes dans le cadre de sa volonté de « moderniser sa capacité de défense nationale », a-t-il ajouté.
Jeudi, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a appelé la Corée du Nord à négocier avec les Etats-Unis, qui, selon lui, ne nourrissent aucune « intention hostile » à l’égard du régime de Kim Jong-un. La poursuite des essais est « profondément déstabilisante, dangereuse et contraire à toute une série de résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies », a déclaré M. Blinken lors d’un entretien télévisé.
Le dialogue entre Pyongyang et Washington demeure dans l’impasse après l’échec en 2019 des discussions entre Kim Jong-un et le président américain de l’époque Donald Trump.
Le Monde avec AFP

ສ້າງຕັ້ງຂຶ້ນຢ່າງເປັນທາງການໃນວັນທີ ໓໐ ທັນວາ ໑໙໒໒,ສາທາລະນະລັດສັງຄົມນິຍົມໂຊວຽດຄົ້ນພົບຕົ້ນກໍາເນີດຂອງການປະຕິວັດ Bolshevik ໃນເດືອນຕຸລາປີ ໑໙໑໗ ໂດຍມີການກໍ່ການຮ້າຍທາງດ້ານການເມືອງ ໂດຍການລວບລວມ ແລະການວາງແຜນເສດຖະກິດ, ປະຫວັດສາດຂອງສະຫະພາບໂຊວຽດຈະຖືກຫມາຍຂອງຄວາມໂສກເສົ້າ: ສົງຄາມກາງເມືອງ. ,ການກວດລ້າງ,ການອຶດຫີວ … ຫຼັງຈາກໄຊຊະນະຕໍ່ຕ້ານນາຊີ ແລະສົງຄາມເຢັນຕໍ່ຕ້ານຕາເວັນຕົກ, ສະຫະພາບໂຊວຽດໄດ້ເຂົ້າໄປໃນວິກິດການເສດຖະກິດ ແລະໄດ້ສິ້ນສຸດລົງເຖິງການລົ້ມສລາຍໃນເດືອນທັນວາ ໑໙໙໑.ກັບຄືນໄປຫາ ໑໕ວັນປະວັດສາດຂອງສະຫະພາບໂຊວຽດ, ນັບຕັ້ງແຕ່ການກໍ່ຕັ້ງໄປສູ່ການເສຍຊີວິດຂອງຕົນ ໖໙ປີຕໍ່ມາ.Fondée officiellement le 30 décembre 1922, l’Union des Républiques socialistes soviétiques trouve son origine dans la révolution bolchévique d’octobre 1917. Marquée par la terreur politique, par la collectivisation et la planification économique, l’histoire de l’Union soviétique sera jalonnée de tragédies : guerre civile, purges, famines… Après la victoire contre le nazisme et la guerre froide contre l’Occident, l’URSS s’enfonce dans la crise économique et finit par s’effondrer en décembre 1991. Retour en 15 dates sur l’histoire de l’URSS, de sa fondation à son anéantissement 69 ans plus tard.Fondée officiellement le 30 décembre 1922, l’Union des Républiques socialistes soviétiques trouve son origine dans la révolution bolchévique d’octobre 1917. Marquée par la terreur politique, par la collectivisation et la planification économique, l’histoire de l’Union soviétique sera jalonnée de tragédies : guerre civile, purges, famines… Après la victoire contre le nazisme et la guerre froide contre l’Occident, l’URSS s’enfonce dans la crise économique et finit par s’effondrer en décembre 1991. Retour en 15 dates sur l’histoire de l’URSS, de sa fondation à son anéantissement 69 ans plus tard. 7 novembre 1917. Révolution d’Octobre et prise du pouvoir par les Bolchéviques. Dans la nuit du 6 au 7 novembre le parti bolchévique emmené par Lénine et Trotski lance une insurrection armée pour renverser le Gouvernement provisoire issu de la Révolution de février 1917. La prise du Palais d’Hiver et la fuite de Kerenski, chef du gouvernement, se font presque sans effusion de sang. Le nouveau pouvoir adopte aussitôt deux décrets conformes au programme de Lénine : l’abolition de la propriété foncière (décret sur la terre) et l’offre de paix sans annexion ni indemnité (décret sur la guerre). En décembre, la Tchéka est créée pour lutter contre les opposants au nouveau pouvoir : cette police politique se muera sous divers acronymes (GPU, NKVD, KGB), en instrument de répression de masse. En janvier 1918, les Bolchéviques assoient leur autorité en dissolvant l’Assemblée constituante au sein de laquelle ils étaient minoritaires. En mars ils signent la paix séparée de Brest-Litovsk avec l’Allemagne, mais doivent faire face aux armées « blanches » et à leurs alliés (France, Grande-Bretagne). La guerre civile fait des millions de victimes et s’achève en 1921 par la victoire du pouvoir communiste. 18 mars 1921. Répression des marins de Kronstadt et tournant de la NEP Considérés comme le fer de lance de la révolution, les marins de Kronstadt se soulèvent contre un pouvoir bolchévique dont ils dénoncent la dérive autoritaire et bureaucratique. La répression menée par Trotski est impitoyable : plusieurs centaines de mutins sont tués. Dans la foulée, Lénine décrète la fin du « communisme de guerre » et l’adoption d’une série de mesures destinées à libéraliser l’économie : la « Nouvelle Politique Économique » (NEP). Ce retour partiel à l’économie de marché permet à l’agriculture et à l’industrie de se redresser progressivement, après l’effondrement de la guerre civile. Le 30 décembre 1922, l’Union des Républiques socialistes soviétiques est proclamée. Elle réunit alors quatre Républiques : Russie, Ukraine, Biélorussie, Transcaucasie. À son apogée elle en réunira 15. Ambition affichée : respecter les caractères nationaux mais dans le cadre rigide de l’édification du communisme ; façonner un « homme soviétique » dont les valeurs communes transcenderont ces particularismes nationaux. 21 janvier 1924. Mort de Lénine et guerre de succession Victime d’une attaque d’hémiplégie en 1922, Lénine est très diminué et n’exerce quasiment plus le pouvoir jusqu’à son décès à l’âge de 53 ans. Sa disparition ouvre la voie au premier « culte de la personnalité » de l’histoire soviétique. Puis à une guerre de succession qui va opposer Staline et Trotski jusqu’à l’échec de ce dernier et son expulsion du pays en 1929. Pour l’emporter, Staline s’appuie sur deux « poids lourds » de la révolution, Zinoviev et Kamenev, avant de les éliminer à leur tour. Avec Staline triomphe le principe du « socialisme dans un seul pays » : l’URSS renonce à porter la révolution dans le monde et veut d’abord assurer le succès du communisme à l’intérieur de ses frontières. En 1928, Staline met un terme à la NEP et relance une politique de collectivisation massive, dans l’industrie et les campagnes. Au début des années 1930, les déportations massives de « koulaks » (paysans considérés comme aisés) et les famines provoquent des millions de morts. 1er décembre 1934. Assassinat de Kirov, coup d’envoi des grandes purges Patron du parti communiste à Léningrad, Kirov est considéré comme dauphin potentiel de Staline. C’est aussi un ami proche du dirigeant soviétique et l’un des membres les plus influents du Politburo. Son assassinat dans des circonstances mystérieuses donne le coup d’envoi des grandes purges qui vont marquer la deuxième moitié des années 1930. Cette politique de répression massive, basée sur des aveux extorqués sous la torture, culmine avec les procès de Moscou en 1936 et va permettre à Staline d’écarter tous les Bolchéviques de la première heure. Tous les secteurs de la société sont visés : industrie, arts, armée, administration et des millions de personnes seront tuées ou envoyées en déportation ou au Goulag. Staline est entouré désormais d’hommes fidèles, d’une nouvelle génération de militants et de cadres qui lui sont entièrement dévoués. Mais les purges dans l’Armée rouge affaiblissent celle-ci alors que la guerre est sur le point d’éclater. 22 juin 1941. Début de la « Grande guerre patriotique » Lorsque Hitler déclenche l’opération Barbarossa et rompt le pacte Molotov-Ribbentrop noué deux ans plus tôt, Staline semble pris au dépourvu. L’avancée des troupes nazies est foudroyante, et en novembre elles ne sont plus qu’à une vingtaine de kilomètres de Moscou. L’URSS est sauvée par une résistance farouche, des pertes effroyables, et des conditions climatiques auxquelles les troupes nazies n’étaient pas préparées. Le tournant du conflit a lieu à Stalingrad en février 1943 : la capitulation de Von Paulus et la capture de 300 000 soldats allemands marquent le début de la fin pour l’offensive nazie. Les soldats de l’Armée rouge vont progressivement reconquérir les territoires perdus au début de la guerre, libérer une partie de l’Europe de l’Est et entrer à Berlin, en vainqueurs, en avril 1945. La victoire sur le nazisme se solde par la mort – selon les estimations les plus basses – de vingt millions de Soviétiques. 9 mai 1945. La victoire et les débuts de la guerre froide Au sortir de la guerre, l’URSS est considérée désormais comme un super pouvoir, dont l’influence politique s’étend sur toute l’Europe de l’Est, vassalisée dans la foulée des accords de Yalta. L’Union Soviétique obtient l’arme atomique en 1949, un siège permanent au Conseil de sécurité de l’Onu, et répond à la création de l’Otan en 1949 par la signature du Pacte de Varsovie en 1955. La guerre froide qui oppose le bloc communiste aux pays occidentaux provoque une course effrénée aux armements et aux prouesses spatiales (vol de Gagarine en 1961). Du blocus de Berlin en 1949 à la construction du mur de Berlin en 1961, en passant par l’écrasement des révolutions hongroises et tchèques en 1956 et 1968, l’URSS s’impose comme une superpuissance ombrageuse, écrasant toute velléité d’indépendance de ses vassaux. En 1962, la décision soviétique d’installer des missiles à portée intermédiaire à Cuba entraînera ce qui est considéré comme la crise la plus aigüe de la guerre froide. Celle-ci se résout in extremis par un accord entre Khrouchtchev et Kennedy, qui installent le fameux « téléphone rouge » entre Moscou et Washington pour minimiser le risque de déflagration. 5 mars 1953. Mort de Staline et « dégel » khrouchtchévien La mort de Staline, frappé par une hémorragie cérébrale à l’âge de 75 ans, ouvre une période délicate de transition politique au sommet de l’État. Trois hommes se partagent le pouvoir : Beria, Malenkov et Molotov. Une amnistie qui permet la libération de plus d’un million d’hommes laisse entrevoir un début de libéralisation du régime. En juin, Beria est écarté du pouvoir et aurait été exécuté dans la foulée (officiellement, sa mort à l’issue d’un procès factice est datée de décembre 1953). C’est finalement Nikita Khrouchtchev qui finit par l’emporter dans la course à la succession. Le 24 février 1956, il dénonce les dérives autoritaires du stalinisme dans le « rapport secret » du XX congrès du parti. La « déstalinisation » est lancée dans tout le pays et le « dégel » khrouchtchévien est marqué par une détente culturelle toute relative. Le pays respire mais la censure veille, et Boris Pasternak doit renoncer au Prix Nobel attribué pour Le Docteur Jivago.14 octobre 1964. Éviction de Khrouchtchev et « stagnation » brejnévienne Nikita Khrouchtchev doit abandonner le pouvoir à la suite d’une révolution de palais conduite par ses principaux rivaux, Brejnev et Kossyguine. Officiellement, le secrétaire général se retire du pouvoir pour « raisons de santé ». Khrouchtchev, affaibli par les crises internationales (Hongrie, Cuba) et par les difficultés économiques, est également en butte à l’hostilité croissante de la nomenklatura, heurtée par ses réformes. S’ouvre alors une période de course à la puissance sur la scène internationale, et d’immobilisme à l’intérieur des frontières. La « stagnation » est marquée par un recul des libertés (répression des dissidents) et par une aggravation de la censure dans le domaine culturel. L’absence de réformes économiques et le poids croissant du complexe militaro-industriel vont conduire à la paralysie des années 1980. Le « projet soviétique » n’emporte qu’une adhésion de façade. Même si la population dans son écrasante majorité ne tente pas de s’opposer au système, elle ne fait que semblant d’y croire. 24 décembre 1979. Invasion de l’Afghanistan Pour venir en aide aux communistes afghans, qui avaient pris le pouvoir deux ans plus tôt, l’URSS envoie troupes et blindés en Afghanistan. Une décision qui aura des conséquences lourdes pour un Empire dont les années sont désormais comptées. Le conflit est meurtrier et interminable, et devient très impopulaire en Union soviétique. Sur la scène internationale il accélère la fin du « dégel » entamé dans les années 1960. L’arrivée au pouvoir de Reagan aux États-Unis, concomitante, entraîne une nouvelle course aux armements qui va contribuer à l’affaiblissement économique du bloc communiste. Lorsque l’Armée rouge se retire définitivement, en 1989, elle laisse un pouvoir communiste aux abois, qui ne tiendra que deux années de plus face aux assauts des « moudjahidines ». Sur la scène intérieure, la déliquescence du pouvoir communiste est incarnée à l’absurde par la succession rapide de trois dirigeants âgés et malades. Après la mort de Brejnev à l’âge de 76 ans, le 10 novembre 1982, son successeur Andropov ne reste au pouvoir que 14 mois avant de décéder à son tour. Konstantin Tchernenko, nommé alors qu’il est malade et âgé de 73 ans, ne reste au pouvoir qu’un peu plus d’un an. Gérontocratie, conservatisme, immobilisme : l’URSS semble incapable de se réformer. Elle est pourtant encore considérée comme la deuxième puissance du monde et comme un superpouvoir incontestable. 11 mars 1985. Gorbatchev et la Perestroïka Lorsqu’il arrive au pouvoir, le 11 mars 1985, Mikhaïl Gorbatchev est âgé de 58 ans, ce qui en fait un « jeune premier » après la série de dirigeants séniles qui l’ont précédé. Son style ouvert, direct, et surtout sa volonté de réformes suscitent un élan et un espoir inattendus après toutes ces années d’immobilisme. Glasnost pour en finir avec la censure, Perestroïka pour réformer l’économie et tenter de sauver le « projet soviétique » : les deux mots d’ordre sont mis en œuvre avec enthousiasme par une équipe dirigeante rajeunie. Mais l’élan insufflé les premières années retombe rapidement. La catastrophe nucléaire de Tchernobyl, en 1986, constitue un premier coup d’arrêt. Les réformes économiques ne portent pas leurs fruits, et la machine soviétique semble tourner dans le vide. Les pénuries de biens de consommations se multiplient et les succès remportés par le nouveau dirigeant à l’international – sommet de Genève avec Reagan, accords de désarmement – ne suffisent pas à redorer son blason. Considéré comme un héros par les pays occidentaux, l’homme de la Perestroïka est détesté par une grande majorité de Soviétiques, qui lui reprochent son incapacité à réformer le système. En 1989, Mikhaïl Gorbatchev décide de ne pas s’opposer à la chute du Mur du Berlin et à l’émancipation des pays d’Europe de l’Est. Dans le Caucase et dans les Pays baltes, les mouvements indépendantistes prennent de l’ampleur. 19-22 août 1991. Le putsch raté des conservateurs et le triomphe de Eltsine Profitant des vacances d’été du dirigeant soviétique, un groupe de caciques conservateurs forme un « comité d’État pour l’État d’urgence » avec l’appui de l’armée, qui envoie des blindés dans les rues de Moscou. Dans sa datcha de Crimée, Mikhaïl Gorbatchev est coupé du monde et assiste impuissant à la tentative de coup d’État mené par des hommes qu’il a lui-même nommés, dans une vaine tentative de se concilier l’aile conservatrice du Parti. Parmi eux, le vice-président de l’URSS Guennadi Ianaïev, le ministre de la Défense Dmitri Iazov, et le patron du KGB Vladimir Krioutchkov. À l’appel de Boris Eltsine, président élu de la Fédération de Russie depuis quelques mois, et grand rival réformateur de Gorbatchev, des dizaines de milliers de Moscovites descendent dans la rue et viennent protéger le Parlement où il s’est réfugié. La mobilisation de la population et les hésitations des putschistes auront raison de la tentative de coup d’État qui échoue lamentablement au bout de trois jours. Mikhaïl Gorbatchev revient de Crimée, mais c’est Boris Eltsine qui apparaît comme le grand vainqueur de ces journées d’août. 21 décembre 1991. Dissolution de l’URSS Dans les mois qui suivent la tentative de coup d’État, les coups assénés à l’Union et à son président viennent de deux côtés. De l’un, Boris Eltsine s’emploie à vider de toute substance le pouvoir soviétique, et à transférer toute forme d’autorité à la Fédération de Russie. De l’autre, les Républiques soviétiques annoncent leur indépendance, précipitant la fin de l’Union. Le 8 décembre, les présidents des Républiques de Russie, de Biélorussie et d’Ukraine décrètent la dissolution de l’Union et la création d’une Communauté d’États Indépendants (CEI). Les accords de Minsk sont déclarés illégaux par Mikhaïl Gorbatchev, mais ils sont confortés à Alma-Ata (Kazakhstan) le 21 décembre par le ralliement d’onze autres Républiques. De facto, l’URSS n’existe plus. Le 25 décembre, Mikhaïl Gorbatchev en tire les conséquences dans une allocution télévisée durant laquelle il présente sa démission. La période qui s’ouvre est lourde d’incertitudes. Dans de nombreuses Républiques, des conflits meurtriers vont éclater provoquant des dizaines de milliers de victimes. Et sur tout le territoire de l’ex-Union, la transition vers un système capitaliste se fera dans la douleur, plongeant dans la misère des dizaines de millions de personnes, et faisant la fortune d’une poignée d’autres.ຂໍ້ມູນຈາກວິທະຍຸຝຣັ່ງສາກົນ-RFi