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Ukraine: la Russie reconnaît l’indépendance des territoires séparatistes, annonce Poutine
Le président russe s’est adressé à la nation ce lundi soir, lors d’une allocution enregistrée au préalable. Au terme d’un long discours, il a annoncé que la Fédération russe allait reconnaitre l’indépendance des territoires séparatistes dans le Donbass. « Un décret en ce sens sera signé sous peu », avait précisé le Kremlin peu avant qu’il prenne la parole.
« Je juge nécessaire de prendre cette décision qui était mûre depuis longtemps : immédiatement reconnaître l’indépendance de la République populaire de Donetsk et de la République populaire de Lougansk », a-t-il déclaré. Il a par la suite demandé au Parlement russe « d’approuver cette décision puis de ratifier les accords d’amitié et d’entraide avec les deux républiques ».
Vladimir Poutine a annoncé aussi des « accords d’amitié et d’entraide » avec les séparatistes prorusses. La télévision russe a montré le président Poutine en train de signer la reconnaissance de l’indépendance des deux territoires séparatistes après avoir diffusé son discours fleuve.
Dans une longue allocution enregistrée, Vladimir Poutine est revenu longuement sur les liens historiques entre l’Ukraine et la Russie. Il a ensuite estimé que l’Ukraine est gérée par des puissances étrangères. Le président russe a même déclaré que l’Ukraine était une colonie américaine avec un « régime de marionnette ». Il a ensuite accusé Kiev d’avoir volé du gaz russe par le passé et a déclaré n’avait jamais eu de véritable tradition d’État.
Selon le président Poutine, une adhésion de l’Ukraine à l’Otan est une menace directe pour la sécurité de la Russie. Il rappelle que son pays avait reçu la promesse que l’Otan n’étendrait pas. Pour lui, les infrastructures de l’Otan sont maintenant arrivées aux frontières de la Russie. Selon Vladimir Poutine, la principale plateforme pour une frappe contre la Russie.
L’Union prépare des sanctions contre Moscou
L’Union européenne annonce réagir avec « fermeté » à la reconnaissance de l’indépendance des régions séparatistes par Moscou. « La reconnaissance des deux territoires séparatistes en #Ukraine est une violation flagrante du droit international, de l’intégrité territoriale de l’Ukraine et des accords de #Minsk. L’UE et ses partenaires réagiront avec unité, fermeté et détermination en solidarité avec l’Ukraine », ont affirmé dans deux tweets séparés le président du Conseil européen, Charles Michel, et la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. Des sanctions avaient été évoquées plus tôt par Josep Borrell.
Le premier ministre britannique Boris Johnson dénonce une « violation flagrante de la souveraineté » de l’Ukraine. « Je pense que c’est un très mauvais présage » pour la situation en Ukraine, a-t-il ajouté, y voyant « encore une indication que les choses évoluent dans la mauvaise direction en Ukraine ».
Vladimir Poutine a prévenu, juste avant la diffusion de son allocution, le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz qu’il signerait prochainement un décret concernant la région du Donbass située dans l’est de l’Ukraine, relate l’agence de presse Tass, citant le Kremlin. Les deux dirigeants européens ont « exprimé leur déception », selon le Kremlin.
Emmanuel Macron et Olaf Scholz ont répondu à Vladimir Poutine qu’ils étaient prêts à poursuivre le dialogue, a indiqué l’agence de presse RIA, citant également le Kremlin.
La reconnaissance de l’indépendance de ces régions séparatistes constituerait « une rupture unilatérale » des accords de Minsk de 2015, a jugé le chancelier allemand, à l’issue d’un entretien téléphonique avec le chef de l’État russe, avant la diffusion de son allocution. Le président français a convoqué un Conseil de défense ce lundi soir, tout comme son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.
De son côté, l’ONU avait appelé « à s’abstenir » de « toute décision unilatérale » portant « atteinte à l’intégrité » de l’Ukraine.
ຄຣີບຈສກຂ່າວສານຣັດເຊັຍ-Sputnik France
Coup d’État de 2021 en Birmanie
La Conseillère d’État Aung San Suu Kyi, victime du Coup d’État, et son auteur Min Aung Hlaing, chef des forces armées
Informations générales :
Belligérants
Le coup d’État de 2021 en Birmanie est une opération militaire menée le 1er février 2021 par l’armée birmane. Après des jours de rumeurs, Aung San Suu Kyi et le président Win Myint sont arrêtés par l’armée, qui proclame alors l’état d’urgence, nomme l’un des siens président par intérim et confie les pleins pouvoirs à son commandant en chef Min Aung Hlaing.
Le coup d’État est suivi de manifestations de grande ampleur.
Les élections législatives birmanes de 2020 sont remportées comme les précédentes par la Ligue nationale pour la démocratie (LND), dirigée par Aung San Suu Kyi. La victoire de la ligue est encore plus marquée qu’auparavant, tandis que le Parti de l’union, de la solidarité et du développement (PUSD) — contrôlé par l’armée — ne remporte que quelques dizaines de sièges.
Le 26 janvier 2021, le général Min Aung Hlaing, le chef des forces armées, conteste les résultats du scrutin et appelle à une vérification des listes électorales, sans quoi l’armée interviendrait pour résoudre la crise politique. La commission électorale dément ces accusations[1]. Le 30 janvier, l’armée dément vouloir perpétrer un coup d’État[2].
La victoire renouvelée de la LND est alors jugée susceptible de conduire à un affaiblissement à court terme du rôle de l’armée dans la politique birmane. La fonction de chef des forces armées est en effet soumise à une limite d’âge fixée à 65 ans, limite que Min Aung Hlaing doit atteindre dès juillet 2021[3]. Or, la constitution donne au président de la république birmane le pouvoir de décider seul de la nomination de son remplaçant. Le président étant élu par le parlement, le président en exercice, Win Myint, ainsi que son éventuel remplaçant après l’élection présidentielle prévue pour fin février sont choisis par la Ligue. Début 2021, cette dernière est ainsi proche d’être en capacité d’orienter l’armée vers une réforme du système constitutionnel en vigueur.
Déroulement
Min Aung HlaingLe 1er février, Aung San Suu Kyi et le président Win Myint sont arrêtés par l’armée[6]. Le vice-président Myint Swe, membre du PUSD, devient président par intérim et transfère, comme l’autorise la constitution[7],[8],[9],[10],[11] les pleins pouvoirs au chef de l’armée, Min Aung Hlaing, qui proclame l’état d’urgence pour un an et dissout le parlement[12].
L’armée s’empare de l’hôtel de ville de Rangoun — la plus grande ville du pays — en déployant cinq camions militaires et des soldats. Elle déploie également des camions aux alentours des ambassades américaine et australienne[13].
Dans une déclaration effectuée sur la chaîne de télévision de l’armée (NAME), les militaires justifient ce coup d’État par la nécessité de préserver la « stabilité » de l’État. Ils accusent également la commission électorale de ne pas avoir remédié à d’« énormes irrégularités » qui auraient eu lieu, selon eux, lors des dernières élections. L’armée indique dans un communiqué mettre en place une « véritable démocratie multipartite » et affirme que le pouvoir sera transféré après « la tenue d’élections générales libres et équitables »[14].
Les télécommunications dans le pays sont fortement impactées : les lignes téléphoniques fixes sont coupées[13] ; la télévision publique a cessé de diffuser en évoquant des « problèmes techniques » et l’accès à Internet restera perturbé jusqu’au 2 février en soirée[15]. Les militaires demanderont aux FAI birmans de couper l’accès à internet et aux services 4G le 5 février, coupure qui sera effective du 6 au 8. Le même jour, l’armée demande de bloquer Instagram et Twitter (Une demande pour bloquer Facebook avait été faite la veille)[15].
Nationale
Aung San Suu Kyi réagit dans une lettre diffusée sur les réseaux sociaux par son parti et « exhorte la population […] à réagir et à manifester de tout cœur contre le putsch mené par l’armée »[12].
Un communiqué de l’association des banques du pays annonce que celles-ci sont « temporairement fermées » à compter du 1er février[17].
Depuis le 21 février, le Myanmar Times annonce sur son site suspendre ses activités et publications pour 3 mois.
Le 16 février, Min Ko Naing, leader du soulèvement populaire de 1988, appelle à ne pas céder face à l’armée[18].
publique
Organisations internationales
Nations unies : Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, condamne « fermement » l’arrestation des dirigeants birmans et la prise de pouvoir par l’armée, considérant que « ces développements portent un coup dur aux réformes démocratiques en Birmanie »[19],[12].
Le lendemain du coup d’État, une réunion d’urgence du conseil de sécurité des Nations unies est convoquée[20]. La Chine utilise alors son véto pour bloquer une proposition de résolution condamnant le coup d’État[21].
Le 4 février, le conseil de sécurité adopte une déclaration exprimant une « profonde préoccupation » face à l’état d’urgence instauré et demandant « la libération de tous les détenus »[22],[23].
Le 22 février 2021, à la suite des nombreuses manifestations dans le pays, le secrétaire général des Nations unies appelle l’armée birmane à « arrêter immédiatement la répression »[24].
Le 26 février 2021, l’ambassadeur de Birmanie à l’ONU Kyaw Moe Tun rompt avec la junte, et réclame lors d’un discours à l’ONU la fin immédiate du coup d’État militaire en Birmanie. L’ambassadeur achève avec émotion son discours en birman avec trois doigts levés (en), symbole de la protestation dans son pays[25].
Amérique du Nord
États-Unis : Les États-Unis, par l’intermédiaire de la porte-parole de la Maison-Blanche Jen Psaki « s’opposent à toute tentative de modification des résultats des récentes élections ou d’entrave à une transition démocratique en Birmanie »[12]. Le secrétaire d’État Antony Blinken appelle l’armée « à libérer tous les responsables du gouvernement ainsi que les dirigeants de la société civile et à respecter la volonté du peuple de Birmanie tel qu’exprimé lors des élections démocratiques ».
Le 4 février, le président des États-Unis Joe Biden a déclaré : « Ceci ne peut être mis en doute : dans une démocratie, la force ne peut être utilisée contre la volonté du peuple »[26].
Asie Modifier

Bangladesh : Le ministère des Affaires étrangères du Bangladesh — voisin de la Birmanie — espère que « le processus démocratique et les dispositions constitutionnelles seront maintenus en Birmanie ».
Japon : Le gouvernement japonais demande « la libération des parties prenantes, y compris la conseillère d’État Aung San Suu Kyi » et exhorte l’armée à « rétablir rapidement le système politique démocratique »[27].
Chine : La Chine appelle les parties prenantes au conflit à « régler leurs différends dans le cadre de la constitution et des lois afin de maintenir la stabilité politique et sociale ». Ses médias ne parlant pas d’un coup d’État mais d’« un important remaniement ministériel ». Un « remplacement des ministres civils par des militaires ». Le Global Times parle d’un « ajustement de la structure déséquilibrée du pouvoir. »[28] La Chine fait pression en octobre 2021 pour faire exclure la junte birmane du sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) et y inviter des opposants politiques[29].
Singapour : Le ministère des Affaires extérieures indien et le ministère des Affaires étrangères de Singapour expriment leur inquiétude devant la reprise en main militaire du pouvoir en Birmanie[12].
Russie : Le porte-parole du président russe Dmitri Peskov indique que son pays suit attentivement l’évolution de la situation, ajoutant qu’il « est trop tôt pour en donner une évaluation ».
Turquie : Le gouvernement turc « condamne fermement la prise de pouvoir par l’armée birmane » et appelle à « la libération immédiate des dirigeants élus, des responsables politiques et des civils arrêtés ».
Europe Modifier
Union européenne : Le président du Conseil européen Charles Michel « condamne fermement le coup d’État en Birmanie et appelle les militaires à libérer tous ceux qui ont été illégalement détenus »[8]. Le Modèle:Ate-, à la suite des nombreuses manifestations, l’Union européenne se dit « prête à adopter » des sanctions contre l’armée birmane si une « désescalade » de la crise politique actuelle n’est pas entamée, notamment à travers « la fin immédiate de l’état d’urgence », la restauration d’un gouvernement civil et la libération des prisonniers[24].
Allemagne : Le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas considère que « les actions militaires compromettent les progrès réalisés jusqu’à présent vers un changement démocratique » et appelle à la libération des membres du gouvernement et du parlement arrêtés.
Belgique : La ministre des Affaires étrangères belge Sophie Wilmès annonce que « La Belgique est très inquiète de la situation au Myanmar. Nous condamnons fermement un coup d’État qui vise à saper la démocratie ainsi que les arrestations des élus comme Madame Aung San Suu Kyi. Nous considérerons les suites à donner à ces actions avec nos partenaires européens »[30].
France : Le ministre des Affaires étrangères français Jean-Yves Le Drian demande la libération immédiate et sans condition d’Aung San Suu Kyi et des dirigeants birmans arrêtés. Il estime que « cette arrestation […] constitue[nt] une inacceptable remise en cause du processus démocratique engagé depuis une dizaine d’années » et appelle « au strict respect des résultats des élections du 8 novembre ».
Royaume-Uni : Le Premier ministre du Royaume-Uni Boris Johnson « condamne le coup d’État en Birmanie et l’emprisonnement illégal de civils » et demande la libération des dirigeants arrêtés et le respect du vote de la population.
Océanie Modifier
Australie : La ministre des Affaires étrangères australienne Marise Payne appelle l’armée « à respecter l’État de droit, à résoudre [ses] différends par des mécanismes légaux et à libérer immédiatement tous les dirigeants (politiques) issus de la société civile et les autres personnes détenues illégalement ».
Réactions commerciales Modifier
Suzuki, le principal constructeur automobile dans le pays, a cessé la production[31]. Amata Corporation (en) a arrêté un projet de zone industrielle de 1 milliard USD[31],[32]. Kirin[33] et POSCO[34] ont aussi abandonné leur joint-ventures. Au contraire le groupe français Total annonce qu’il maintient son activité habituelle, notamment l’exploitation du controversé champ gazier de Yadana, qui rapporte habituellement à la junte 4 millions USD d’impôts par mois sans compter les profits résultant de l’exportation du gaz[35], avant d’annoncer son retrait en 2022.[36]
Suites Modifier
Manifestations Modifier
Des milliers de manifestants, ici à Rangoun, le 9 février 2021.
Un mouvement de désobéissance civile se met en place à partir du 6 février : plusieurs centaines de milliers de manifestants défilent dans les grandes villes birmanes pour rejeter le coup d’État. Les principaux rassemblements ont lieu à Rangoun, la capitale économique, et à Mandalay, la seconde ville du pays. Des appels à la grève sont lancés sur les réseaux sociaux[37].
Le 8 février, après trois jours de manifestations, des perturbations sont constatées sur plusieurs grandes lignes du réseau ferroviaire ainsi que des « débrayages » par les employés du secteur de la production d’électricité. L’armée déclare la loi martiale dans plusieurs parties du territoire, interdit les rassemblements de plus de 5 personnes et met en place un couvre-feu de 20 h à 4 h[38]. Le même jour, Min Aung Hlaing s’exprime sur la chaîne de télévision de l’armée : il s’engage à « la tenue d’élections libres et justes », à la fin de l’état d’urgence mis en place pour un an et promet un régime militaire « différent »[38].
Manifestants dénonçant le coup d’État et réclamant la libération d’Aung San Suu Kyi.
Les forces de l’ordre répondent aux mouvements par l’usage de canons à eau et de balles en caoutchouc. À Naypyidaw, la police du Myanmar tire sur les manifestants, avec des balles réelles, selon le laboratoire des preuves de crise d’Amnesty International (ce que souhaite démentir l’armée birmane)[39],[40]. Facebook annonce prévoir de limiter la propagation des messages publiés par les porte-paroles de l’armée birmane[41].
Le 9 février, une jeune manifestante de 20 ans, Mya Thwate Thwate Khaing, est atteinte en pleine tête par l’une de ces balles et devient un symbole de lutte contre le pouvoir militaire dans le pays et sur les réseaux sociaux[39]. Elle meurt le 19 février, après 10 jours de soins intensifs, devenant la première victime du coup d’État[42].
Trois autres manifestants sont tués le week-end du 20 février à Mandalay et à Rangoun, lors d’affrontements avec la police[43],[44]. Des dizaines de milliers de manifestants se mobilisent le dimanche 21 février[44], et la junte militaire met en garde les manifestants de poursuivre leur mobilisation au péril de leur vie, menaçant de recourir à la force létale pour mettre un terme à « l’anarchie »[44]. Le même jour, Facebook supprime la page principale de l’armée birmane, estimant qu’elle « enfreint les règles du réseau social relatives aux incitations à la violence »
https://www.facebook.com/myanmarnownews/videos/128550062471163/